L’HTA est une augmentation permanente de la pression artérielle au-delà de 140mmHg de systolique et /ou au-delà de 90 mmHg de diastolique. C’est une pathologie qui touche 1 individu sur 3 dans le monde [1], et qui constitue un réel problème de santé publique.
L’hypertension artérielle constitue également un facteur de risque pour plusieurs pathologies, notamment les pathologies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, d’où l’intérêt de la dépister rapidement afin de mieux la traiter. Quels sont donc les symptômes qui devraient nous faire penser à l’HTA ? Et à quoi est-elle due ?
Symptômes de l’hypertension artérielle :
L’hypertension artérielle peut se manifester par plusieurs symptômes, parmi lesquels : les maux de tête, les vertiges, les bourdonnements d’oreilles, ou les troubles visuels comme l’impression de voir des mouches volantes.
Toutefois l’HTA reste en général asymptomatique, et ne se manifeste qu’à l’occasion de complications : cardiopathie, accident vasculaire cérébral, rupture d’anévrysme, néphropathie, rétinopathie hypertensive.
Il faut donc la dépister chez la population générale, en particulier les personnes qui sont prédisposés à développer l’HTA. Alors comment savoir si on est prédisposés à développer une HTA ?
Causes et facteurs de risque de l’hypertension artérielle
Il faut différencier tout d’abord entre deux entités cliniques différentes : l’HTA du sujet âgé et l’HTA du sujet jeune.
En ce qui concerne l’HTA du sujet âgé (dite HTA primitive), elle est due principalement à une rigidité des vaisseaux qui survient avec l’âge.
Les personnes prédisposées à développer l’hypertension artérielle sont les sujets de plus de 55 ans ou ayant un antécédent familial d’HTA (un parent de premier degré suivi pour HTA).
Les consommateurs de tabac et d’alcool sont également prédisposés car ces substances causent des dommages sur nos vaisseaux.
L’obésité et l’absence d’activité physique régulière sont également des facteurs de risque de l’HTA [2].
En ce qui concerne l’HTA du sujet jeune (dite HTA secondaire), elle survient généralement avant l’âge de 40 ans et s’aggrave rapidement.
Elle est sévère et résistante au traitement, et elle doit surtout alerter car annonce plusieurs maladies.
Parmi ces maladies, on a les néphropathies (maladies du rein) comme la sténose de l’artère rénale ou la polykystose rénale.
On a également le syndrome d’apnée du sommeil qui est une pathologie qui se manifeste par des arrêts respiratoires brefs au cours du sommeil, qui altère la qualité du sommeil de l’individu, et qui peut se compliquer par une hypertension artérielle.
L’hyperaldostéronisme (augmentation du taux d’aldostérone dans le sang) et l’hyperthyroïdie (augmentation du taux d’hormones thyroïdiennes dans le sang) sont aussi des maladies qui peuvent engendrer une HTA chez le sujet jeune.
Au total, on parle d’hypertension artérielle primitive quand l’HTA survient avec l’âge. La prévention se fait dans ce cas en agissant sur les facteurs de risque : réduire la consommation de tabac et d’alcool, faire une activité physique régulière.
Tandis qu’on parle d’HTA secondaire ou symptomatique quand l’HTA survient chez un sujet jeune, et elle est dite secondaire car causée par d’autres étiologies telles que les problèmes du rein. Son traitement est donc conditionné par le traitement de l’étiologie en cause.
Dans les deux cas, elle doit être traitée rapidement car peut causer plusieurs complications menaçant le pronostic vital, et la base du traitement précoce est sans nul doute le dépistage précoce.
[1] Organisation mondiale de la santé (2021). « Questions-Réponses l’hypertension artérielle », sur le site : organisation mondiale de la santé, consulté le 01 juin 2021.↑
[2] Centers for disease control and prevention (2020). « Know your risk for high blood pressure », sur le site Centers for disease control and prevention, consulté le 01 juin 2021.↑
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